« Ce que la présence de cette femme a
apaisé en moi, ce n’est pas la soif charnelle d’un voyageur, c’est ma
détresse originelle. Je suis né étranger, j’ai vécu étranger et je
mourrai plus étranger encore. je suis trop orgueilleux pour parler
d’hostilité, d’humiliations, de rancœur, de souffrances, mais je sais
reconnaître les regards et les gestes. Il y a des bras de femmes qui
sont des lieux d’exil, et d’autres qui sont la terre natale. »
Parti sur les routes en 1665, le narrateur
de cette histoire, Baldassare Embriaco, Génois d’Orient et négociant en
curiosités, est à la poursuite d’un livre
qui est censé apporter le Salut à un monde désemparé. Sans doute est-il
aussi à la recherche de ce qui pourrait encore donner un sens à sa
propre existence. Au cours de son périple, en Méditerranée et au-delà,
Baldassare traverse des pays en perdition, des villes en feu, des
communautés en attente. Il rencontre la peur, la tromperie et la
désillusion ; mais également l’amour, à l’heure où il ne l’attendait
plus.
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